mardi 7 avril 2009

Au parc à chiens


L'autre dimanche, nous sommes allés au parc à chiens avec toute la meute. Une expédition.

Les laisses des quatre monstres s'emmêlent sur le chemin, mais nous atteignons au bout d'un long moment les 200 mètres qui nous séparent de notre destination. Quatre humains, des queues qui remuent à tout va, des laisses qu'il faut détacher, dans le petit sas entouré de deux portes grillagées qui sépare la rue du nirvana canin. Déjà les truffes se dilatent pour repérer si des connaissances sont présentes ou si des femelles seraient prêtes à un petit câlin. Les narines humaines, elles, se contractent car la fonte de la neige et le retour du printemps font que l'odeur du parc s'approche de celle d'une ferme médiévale au temps de la grande peste.



Le temps que je détache et muselle Baraka le lévrier, Rico le chien saucisse, lance les hostilités : il fait un caca liquide sur sa laisse qui traîne par terre. Une fois dans le parc, Lili la Boston-terrier dite aussi "La mère supérieure", s'attaque à un Chihuahua tout tremblant. Il se réfugie sous un banc mais elle l'empêche de sortir. Tous les humains de notre petit groupe s'évertuent à l'en empêcher et lui crient dessus en même temps. Elle doit penser que nos paroles sont en fait des aboiements d'encouragement, car elle semble prendre de plus en plus de coeur à sa tâche : le chihuahua risque de finir en petit hot-dog. Heureusement, la propriétaire du petit repas sur pattes arrive à sa rescousse et le prend affolée dans ses bras. Dans les yeux de sa maîtresse on peut lire tous les reproches du monde et qu'on ferait mieux d'enfermer notre Pit-bull haut de 15 cm de haut.



Nous sommes sur le qui vive. J'ai déjà une seule envie en tête regagner au plus vite le sas et rentrer dans nos pénates. un demi tour de parc plus loin, c'est au tour de Baraka, il n'aime pas les gros chiens à poil longs et croise alors un genre de bouvier des Flandres. Malgré la muselière il lui saute dessus, incontrôlable. Nous crions tous à qui mieux mieux, maîtres indignes, incapable de maîtriser leur chien. Celui-ci est pourtant très doux à la maison, n'importe qui peut rentrer, même quand nous ne sommes pas là. Le Bouvier penaud réussit à s'enfuir, mais notre chien court vite, il le rattrape et Charles, l'autre Boston Terrier mais version miniature, 10 cm au garrot maximum, ayant jusque là été très sage veut prendre la défense de Baraka qui pourtant était l'agresseur. Le petit Charlie avec sa tête de Béluga saute à la gorge du bouvier et ne le lâche plus. La honte totale. Les gens n'osent même pas nous regarder en face, mais on sent qu'il n'en pensent pas moins et que nous ferions mieux d'ouvrir un cirque.



Nous réussissons in extremis à remettre les fauves en laisse, non sans mal car ils s'en vont chacun leur tour au quatre coins du parc. nous rentrons à la maison, et ne trouvons rien de mieux que leur distribuer à tous un petit morceau de fromage... Considèrent-ils que c'est une récompense ? Nous sommes vraiment nuls en psychologie canine ! Tant pis.

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