mardi 25 novembre 2008

Guillemets : surdose de ponctuation


Souvent je lis un livre uniquement pour son titre, pour sa sonorité, pour ce qu'il évoque ou parfois même pour rien. Aujourd'hui, je pense à ceux-là :

Loin de la foule déchaînée Je ne l'ai pas encore lu et l'ai découvert il y a quelques jours. je cherchais un album du groupe électro danois (ou suédois d'ailleurs) Chicane dont le titre est «far from the maddening crowds ». Je me suis aperçu que c'était aussi le nom d'un roman, qu'il avait eu pour titre : «Charlotte» pour sa première publication en français. Lors de ses publications ultérieures, le titre a été modifié, il n'a cependant pas gardé le pluriel de l'anglais et a perdu un peu le sens de «madenning». Pour les non anglophones (voire pour les anglophobes) on pourrait littéralement traduire le titre original par «Loin des foules qui rendent fous». Il m'évoque une tempête, me fait penser à Virginia Woolf et j'aime les romans oubliés. Je le lirai certainement.

Sa majesté des mouches Un roman d'enfance ou d'adolescence, dur et cruel. Je l'ai vu longtemps posé sur une étagère. Ça devait être lorsqu’on habitait Aspiran, je pensais qu'il s'agissait d'un documentaire purement animalier. Ça n’était pas le cas, ou plutôt oui c’était le cas : un documentaire sur des petits animaux humains livrés à eux mêmes et reproduisant la violence du monde des adultes. Il y a beaucoup de «sa majesté des mouches» dans la série «Lost». Oui, les québécois, vous avez raison, en France les producteurs on été incapables de trouver un dictionnaire anglais-français pour s'apercevoir, comme il a été fait ici, qu'on pouvait traduire ce titre par «Perdus». Idem pour «Beautés désespérées» que dans l'hexagone on s'évertue encore à appeler, ou plutôt à éternuer : «Déséspéouate haouzeouaïfs».

Les bienveillantes Il est beau ce titre non ? On dirait celui d'un conte pour enfants. Le sujet en revanche est moins joli joli, mais c' est effroyablement bien écrit. Qui peut me dire pourquoi ce titre ? arrivé à la dernière page je me suis aperçu que j'avais du louper quelque chose car je ne le savais pas. Et puis, pas envie de me retaper six cents pages ! Alors, qui peut m'aider ? est ce que ça a un rapport avec des fées au dessus d'un berceau ?

L'amour aux temps du choléra Le meilleur pour la fin, les titres de Garcia marquez me font tous triper (comme on dit ici) : «Cent ans de solitude», «Chronique d'une mort annoncée». C'est t'y pas beau (comme on dit là-bas) ?

Vous aussi, chez vous, quand dehors il y a une tempête de neige, amusez vous à retrouver vos titres favoris. Ça fonctionne aussi pas mal pour les films : «Gouttes d’eau sur pierre brûlantes», «ceux qui m’aiment prendront le train», «Je règle mon pas sur le pas de mon père», «les blessures assassines», «Eternal sunshine of the spotless mind»... Je compte sur toi Agnès.

2 commentaires:

Danièle34 a dit…

Je réagis au sujet de "sa majesté des mouches",un livre que j'avais étudié au Lycée(ST EXUPERY Fameck 57)je l'avais gardé car il m'avait marqué et dans l'espoir qu'un de mes enfants le lirait.C'était il y a bien longtemps!Aujourd'hui,alors que je fais mes cartons ,j'ai vidé ma bibliothèque,il n'est plus là! C'est vrai que lorsque j'ai vu le premier épisode de "LOST",j'ai pensé aussi à sa majesté des mouches!

Transatlantique a dit…

@Danièle34 C'est donc ton exemplaire que j'ai lu