
Cher monsieur Tournier, j'aime vos livres.
"Le Roi des aulnes" est pour moi un roman majeur, il m'a profondément transformé.
Il m'a ouvert les yeux sur la relativité de la pensée et des actes. Il m'a fait grandir et accepter mes faiblesses. Je l'ai ressenti comme un roman monde, une fable moderne où l'homme s'affranchit d'une violence organique par un mystérieux acte de bonté. "Le Roi des aulnes", C'est tout à la fois de la psychanalyse, de la philosophie, de la sociologie de la politique et de la poésie. C'est, il me semble, un livre “totalitaire” au sens strict du terme. Vendredi (où les limbes du pacifique) dernier lorsqu'à la radio, a été annoncé la remise du prix Nobel de littérature à un français, non que Le Clézio ne le méritât pas, mon coeur a bondi dans ma poitrine, persuadé que dans une juste reconnaissance le jury suédois vous avez consacré.
Outre cette histoire particulièrement belle de rédemption qu'évoque l'ouvrage. Je me souviens d'un passage qui décrit un réfectoire scolaire du pensionnat où grandit Abel Tiffauges. Cet endroit est peu a peu envahi par le vacarme. C'était la première fois, que, par le biais des mots, j’éprouvais cette intuition d'une réalité géométrique, mathématique, dans toute chose . Comme ce que peuvent faire ressentir certains psychotropes. Comme on voyait dans "Matrix" pour être plus compréhensible... Enfin, je vois que je m'égare et divague sans pouvoir m'exprimer clairement... alors monsieur Tournier, excusez-moi d'interrompre cette lettre, mais après tout c'est plutôt votre boulot l'écriture ! me dites pas qu'on vous séquestre à l'Académie à longueur d'année pour préparer un foutu dictionnaire. Mettez vous au boulot !
PS : votre livre n'est pas dans mon container, il faut que j'en trouve un là-bas. si ça ne vous ennuie pas, je l'achèterai d'occasion ("usagé" pour le Québec).

1 commentaire:
Admiration pour valentine en commun et j'aime aussi ce qui s'écrit ici. A+
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