lundi 13 octobre 2008

Je partirai dimanche.


A l'aéroport à Toulouse,
le chien est devenu rapidement la mascotte.
Certainement à cause de la cage.
Je me disais que pourtant nous n'avions
finalement pas plus de place que lui dans l'avion
et que la semaine prochaine,

quand je retournerai à mon tour à Montréal,
personne ne me plaindrait autant
et ne s'inquièterait de ma peur de l'avion.
Encore une fois, c'est sûr,
je devrais me convaincre que de, toute
façon, il faut une fin à tout.
C'est drôle, je tue l'angoisse par le paroxysme,
je paroxystise.
(Et par la même occasion j'invente un verbe.)
Pour une fois donc, le chien
a été très sociable au contact des gens.
Oui, habituellement il a un tempérament de chat,
il veut la place la plus confortable,
refuse souvent de se laisser caresser,
ne daigne même pas regarder les gens qui l'appellent.
Aujourd'hui, comme pour prévenir les autres passagers
de l'acte de barbarie que nous allions
commettre contre lui,
mon chien a été le plus délicieux des chiens.
Nicholas a eu seulement un peu de mal
au moment de l'enfermer dans la cage.
N. est donc partie une semaine avant moi.
Je suis ensuite rentré à Saint-Pargoire,
un peu groggy,
nous ne nous étions jamais séparés depuis
trois ans, quatre mois et douze jours.
J'ai bu du café sur chaque aire d'autoroute.

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