dimanche 26 octobre 2008

Démémagement





Au Québec, le sport national, c’est le déménagement. Donc, dimanche matin, nous sommes allés déménager. Après un café au Starbuck, nous avons rejoins les amis de Nick. J’avais peu dormi et j’avoue que ça n’a pas été une sinécure. En descendant un meuble assez lourd qui ne passait pas dans l’escalier, j’ai même cru que j’allais faire une syncope, le coeur battant la chamade, regrettant d'avoir mélangé la veille chez S. et M. tant de vin et de bière.

C’était malgré tout assez comique de voir un monsieur, personnage très sympathique au demeurant, mesurer les meubles, puis mesurer si ils entraient dans le camion, crier ensuite par la fenêtre ces mesures en pieds et pouces, à son ami responsable du petit camion, donner ses ordres à la cantonade, ordres que d'ailleurs personne ne semblait écouter vraiment. Je me suis même retrouvé, un moment donné, coincé dans l’escalier, avec une armoire qui ne passait absolument pas. Lui, essayant par tous les moyens de forcer les lois de la physique et de la gravité, Jouant de ses couvertures pour ne pas abîmer les murs. Moi, essayant de lui expliquer Que nous ferions mieux de remonter le placard et de le dévisser pour le descendre en plusieurs morceaux, chose que nous avons finalement faite au bout de vingt minutes.
Il y avait au bas mot une dizaine de personnes avec nous, chacune de s’excuser ou de se remercier, lorsqu’elles se croisaient dans les passages étroits des couloirs ou de l’appartement. La pauvre maîtresse de maison, désemparée par tant de remue-ménage, s’est même mise a pleurer en voyant tous les cartons entassés au milieu de son nouveau salon, ne voyant pas le bout de sa peine. C’était assez surréaliste. J’étais au milieu des affaires personnelles de gens que je ne connaissais pas. Je dois dire que c’était vraiment plaisant, le tout se terminant par un petit repas improvisé. C’est le coeur et le quotidien de Montréal que je veux aussi vivre.


Il parait que chaque premier juillet, les baux se terminent. C’est la journée des déménagements, des petites équipes d’amis et de parents se forment par milliers dans la ville. Même les camionnettes sont louées cinq fois plus chères ce jour là. Il me tarde de voir ça, nous serons certainement encore réquisitionnés.

3 commentaires:

Danièle34 a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Crispi et Djo a dit…

Mélangé trop de vin et bière chez S et M. Avoue qu'elle est pas pire? Comme dirait Vie de merde : tu l'as bien mérité!


Djo

Transatlantique a dit…

@Crispi ou Djo, c'est promis demain j'arrête