mardi 20 octobre 2009

C'est pas facile à traduire les chansons !


ooohh oh ooooh, oh oh oh ohhhooohh oh ooooh, oh oh oh ohhh

C’est un monde cruel, cruel, auquel il faut faire face par toi même

Une croix, lourde à porter toute seule

Les lumières sont allumées, mais personne n’est là,

Et c’est cruel


C’est une drôle de façon de s'en sortir,

Quand au dehors dans les rues toutes les lumières sont allumées

Ça peut aller, mais c'est jamais vraiment parfait

Sans toi


Je te fais confiance, si ça a été fait par le passé... défait-le !

C’est mieux à deux, à notre tour de le prouver.


Toutes les nuits pluvieuses, même les jours les plus froids

On te dit à la traine, mais tu es en fait ailleurs, plus loin

C’est la nature des choses, c’est sûr, mais c’est un monde cruel


ooooh oooh oohh, ooh ooh oooh ooh, ooo wooah

On peut la jouer tranquille, ou la jouer cool

Suivre ceux qui décident, ou décider de faire soi-même toutes les règles

Quoique tu veuilles, la décision t’appartiens

Alors choisit !


Je te fais confiance, si ça a été fait dans le passé... défait-le !

C’est mieux à deux, à notre tour de le prouver.


ei ei ei ei ei, oh oh oh oh oh, ye oh oh,ei ei ei ei ei, oh oh oh oh oh, ye eh, ye eh, ye eh.

Je te fais confiance, si ça a été fait dans le passé... défait le !

C’est mieux à deux, à notre tour de le prouver.


ei ei ei, woah wo, yeah ehei ei ei ei ei, oh oh oh oh oh, ye eh, ye eh, ye eh.

Je te fais confiance, si ça a été fait dans le passé... défait-le !

C’est mieux à deux, à notre tour de le prouver.


ei ei ei ei ei, oh oh oh oh oh, ye oh oh,ei ei ei, oh oh oh oh oh, ye eh, ye eh, ye eh.

Je te fais confiance

dimanche 11 octobre 2009

And if I only could I'd make a deal with God




Elle se réveille une première fois, le gros camion des poubelles vient de passer sur la rue des érables. Le préposé, en jetant un bac de recyclage en plastique vert qu'il venait de ramasser a heurté la vitre. Le bruit est sourd, presque inaudible, il résonne davantage dans le couloir de l'immeuble qu'au dehors, mais il la tire du sommeil.

Elle enfonce son visage contre l'oreiller, presque à s'étouffer. Sa main tombe, pend jusqu'au sol et s'alourdit de sang. Il est 8h30, peut être 10h00, est-ce mardi ou vendredi ?

Quand on a trente ans, on vient seulement de réaliser ce qu'était la jeunesse et ce qu'elle avait de volage, de futile et léger mais il est trop tard. À cet âge, même le matin, le poids de illusions perdues s'immisce toujours entre les draps.

Alors, la langue, mauvaise conseillère, en premier rapporte les souvenirs de la veille, du sucre et de l'alcool. Elle tire la couverture et quelque chose tombe, C'est " Vers le phare " de Virginia Woolf. Elle ne l'a pas lu mais chez Renaud Bray, en passant comme a son habitude son doigt mouillé sur les livres des rayons et en regardant les clients affairés, elle s'est attardée sur un petit paragraphe en italique sur le quatrième de couverture qui présentait l'auteur comme une femme que personne jamais ne comprit. Dans L'instant, elle l'aima. Tous les soirs elle l'ouvrait, mais épuisée par la journée, n'arrivait jamais au bout du premier chapitre.

Yann, parti la veille pour la Colombie-Britannique, dans l’aéroport ne s’était pas retourné. Elle pensait que les rêves d’enfance étaient des prophéties, que le miel de la peau pour toujours était de l’or. Mais, la nuit semblait lui avoir confier que les garçons sur la route ne restaient jamais au creux du lit comme pouvaient le faire parfois les romans oubliés.



lundi 5 octobre 2009

Des cousines, des cousins et des glissades sur un escalier


En Lorraine
Il y a des patins en feutre pour ne pas marcher sur ton parquet fraîchement ciré.
Une porte en accordéon qui sépare la cuisine du salon, lorsque papy écoute des vieux films de guerre à la télé.
De temps en temps ton chat se frotte contre les pieds en métal de la table en formica.
Une odeur de tabac brun se mêle à celle des pommes chaudes d’une tarte tatin qui sort du four et que tu as préparé.
Ta salle à manger est toujours bien rangée et au milieu de la table trône une corbeille de fruits en plastique.
Il y a, sur un lit de la chambre, un chien empaillé qui nous fait un peu peur, mais qui est tout doux, et que nous aimons malgré tout caresser.
Dans la salle de bain, un peigne vert en forme de crocodile et toujours ton parfum.
Toutes les rues sont droites et les maisons bien alignées, on y trouve toujours une voisine à qui parler de la pluie, du beau temps ou de toute autre chose.
On peut aussi y voir de temps en temps défiler la fanfare.
Souvent tu chantes ou tu fredonnes des airs d’avant, que nous ne comprenons pas, mais qu’à force nous connaissons par cœur.
Sur la route qui monte jusqu’à Saint-Nicolas, le vent fait aussi chanter les sapins qui bordent la chaussée.

Nous sommes en Normandie.
Parfois, même s’il pleut, tu trouves qu’il fait beau, alors nous allons nous promener le long du chemin qui borde la maison, et tu chantes encore.
De l’autre côté, il y a le clocher de l’église et le village.
Lorsqu’il pleut trop fort nous faisons une partie de cartes.
Le matin nous descendons au bourg de La Graverie, chercher du lait à l’épicerie, juste à côté de l’endroit où habitait notre arrière grand-mère.
Le chien empaillé est toujours là, dans une chambre aux plafonds en pente, et aussi le peigne vert en forme de crocodile sur une étagère de la salle de bain.
Le petit transistor de la cuisine diffuse des chansons ou bien le tour de France.
La voisine apporte souvent des haricots verts et nous n’en pouvons plus de les écosser et de les manger.
Derrière la maison, à côté du potager nous trouvons des cassis et des fraises, nous savons qu’il ne faut pas les manger tous, car il faudra en faire des confitures.
Plus loin vers la gauche il y a des cages pour des lapins auxquels tu donnes des prénoms, nous leur apportons des épluchures et des restes de nourriture.

Ce sont seulement quelques souvenirs d’enfance, rien de précis, rien d’important, juste des petites choses qui font ce que nous sommes, nous tes petits-enfants.
Ailleurs maintenant tu vas retrouver certains de ceux qui ont été ta vie, et nous, ici-bas, nous nous souviendrons toujours que sur tes robes comme dans ton jardin, il y avait des fleurs qu’on appelle des pensées.