mercredi 9 décembre 2009

Enfin... (Pour beaucoup de choses).


Depuis hier, il neige et ça fait un mois que j’attendais ça.

Aujourd’hui mercredi, je suis comme apaisé quand je descends dans la rue.
Je n’ai jamais apprécié vraiment la chaleur de l’été, ce qu’elle a d’accusateur, de lourd et d’engourdissant.

Dans le froid, plus de bruit… On dirait une autre planète.

Depuis une ou deux semaines lorsqu’on sort le soir, on a l’impression de plonger dans une piscine glaciale, de respirer des petits diamants.

On a en fait l’impression d’être tout petit contre les éléments, mais quand on est fou on aime ça.
La respiration s’arrête pendant quelques centièmes de seconde, on se sent vivant. Une brûlure froide vient s'immiscer dans les poumons encrassés par la cigarette et on se sent purifié.

Peut-on devenir pur ou est-il toujours trop tard ?

J’écoute mes pas, mes semelles semblent s’enfoncer dans du caoutchouc, je remarque que les gens se déplacent moins vite , on dirait qu’ils veulent profiter, se fondre dans le blanc.

Je pense que je pourrais m’allonger là, maintenant, et même mourir calmement, comme le bébé dans un des épisode de Cold Case. Juste une musique de fond, une chanson de New Order.

Ici le climat n’est pas dur, il est juste délicat, il me semble qu’il veut seulement que l’homme lui rende un peu de la poésie que chaque année il lui donne.
Rien n’est douleur, car tout est doux et feutré.

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la rue est pleine de vie. Certains déblaient la glace des vitres de leur voiture, une maman enlève la neige devant chez elle avec son enfant dans une poussette. Des voisins préfèrent stationner leur voiture en biais pour pouvoir la sortir plus facilement demain. Un camionneur me parle en sacrant, car je n’ai pas ramassé en totalité la crotte de mon chien.
Comme à mon habitude, je ne me laisse pas faire, je crie plus fort et j’ai envie de me battre.

Les flocons me calment seulement lorsque je suis seul

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